Sur les ondes,
le débat n’a pas eu lieu.
RCF (Radios Chrétiennes Francophones) avait pris une initiative intéressante en conviant les principaux candidats à un débat pour chacune des circonscriptions.
D’emblée, au nom du débat démocratique indispensable au choix des électeurs, j’en avais accepté le principe.
Le député sortant de notre circonscription avait lui aussi donné son accord.
Mais voilà, ses collègues de la majorité présidentielle en ont décidé autrement, semble-t-il, et n’ont pas souhaité donner une suite favorable à cette proposition.
Pour respecter la stricte égalité de traitement des différentes circonscriptions, la radio a donc du annuler.
Ainsi, il ne sera pas possible de parler du bilan de cette législature ; il ne sera pas possible de confronter les propositions et perspectives pour :
- notre territoire en particulier,
- le département plus largement,
- la France plus globalement.
Que craignent donc ces députés sortants, eux qui, si souvent, s’affichent sûrs d’eux ? Ont-ils si peu de courage qu’ils n’osent pas affronter leurs concurrents ? Quelle image donnent-ils de la vie démocratique alors même que, pendant toute la campagne présidentielle, ils nous ont répété qu’il était absolument nécessaire de parler et d’expliquer aux Français les projets et propositions politiques ? A moins qu’ils ne considèrent que cela s’applique à tous les Français exceptés les Vendéens !
Quelle piètre considération pour nos concitoyens !
Mais aussi quelle arrogance !
Se croient-ils déjà élus avant même que les électeurs se soient prononcés ? Est-ce ainsi que nous pourrons conserver ce vaste élan civique dont nous nous sommes tous félicités au soir du 6 mai ?
Je ne le crois pas. Je suis même sûre du contraire. En tous cas, ce n’est pas ma conception de la vie politique. Briguer un mandat, c’est s’appuyer sur les valeurs auxquelles on croit et se mettre au service des citoyens. Pour cela, il faut aller à leur rencontre pour expliquer et convaincre.
L’opportunité nous était donnée de commencer la campagne sur une radio qui voulait faire son travail d’information. Opportunité ratée !
C’est regrettable pour les Vendéens qui, une fois de plus, seront privés d’expression politique pluraliste.
Quand donc bousculera-t-on ces pratiques opaques, incompatibles avec la volonté qui s’est exprimée pendant les présidentielles de faire la politique autrement ?
A moins que … Et si cela devait se réaliser à partir du 17 juin ?
Oui, bien sûr ! La campagne est commencée !
A la rencontre des citoyens,
le débat aura lieu !
Entre les radios qui ne tiennent pas leurs engagements et les PQR qui s’assimillent parfois au journal de campagne du député de droite, il est en effet difficile d’avoir un vrai débat démocratique en Vendée. Mais ne nous résignons pas, les électeurs ne sont pas dupes. Je trouve d’ailleurs très courageux et très honnête, Patricia, que tu en faisiez plubliquement part sur votre blog.
Bon courage et tout mon soutien.
Matthieu, le 10 mai
Rédigé par : Matthieu | 16 mai 2007 à 15:29
…que tu en fasses publiquement part sur ton blog.
Rédigé par : Matthieu | 16 mai 2007 à 15:31
Cher Mathieu, je tenais juste à préciser que RCF Vendée n’a pas eu le choix. Ce sont les élus et candidats ( de droite et de gauche d’ailleurs) qui n’ont pas pris leur responsabilité, ce qui nous a imposé de prendre une décision qui ne nous a pas fait plaisir du tout. J’ai eu l’occasion de le dire publiquement sur notre antenne le 09 mai dernier et de le faire savoir à chacun des invités de l’émission que j’ai pris soin d’appeler personnellement.
Cordialement
Hervé Le Roch
Rédacteur en Chef de RCF Vendée
Le 11 mai.
Rédigé par : Hervé | 16 mai 2007 à 15:32
Merci M. Le Roch de votre réponse.
Il me reste une question. Lors de votre intervention sur RCF le 9 mai avez-vous clairement indiqué quels candidats avaient accepté le débat et quels candidats l’ont refusé. Ca me parait en effet important que les électeurs soient au courant de la conception du débat démocratique de chaque candidat à la députation.
Merci
Le 12 mai
Rédigé par : Matthieu | 16 mai 2007 à 15:34
Cher Matthieu,
Je n’ais pas donné les noms et ne les donnerai pas.Le journaliste que je suis n’est pas un justicier. Livrer les noms en pature reviendrait pour moi à se désintéresser du débat d’idées pour se projeter dans la dénonciation de personne, et, du coup, de convictions et de courants politiques. Hors les idées valent mieux que les comportements des personnes concernées. Je préfère que nos auditeurs votent pour des convictions profondes plutôt que contre des personnes.
Hervé, le 14 mai.
Rédigé par : Hervé | 16 mai 2007 à 15:36
M. Le Roch, je ne partage pas votre point de vue. Dire quels candidats ont accepté ce débat et quels candidats l’ont refusé n’a rien d’une dénonciation ni d’une attaque contre ceux qui l’auraient refusé.
Donner cette information, c’est informé les auditeurs et électeurs sur la façon dont chacun des candidats entend exercer sa fonction de député et conçoit le débat d’idées démocratique. Donner cette information aurait donc été participé au débat d’idées : pour quelle démocratie êtes-vous, comptez-vous (et de quelle façon) entendez-vous rendre compte de vos actions de (futur) député(e), comment entendez-vous faire participer les citoyens au fil de votre mandat?
Il me semble que ces questions relèvent du débat d’idées et non de la dénonciation ou de l’attaque personnelle.
Le 14 mai.
Rédigé par : Matthieu | 16 mai 2007 à 15:40