La passation de pouvoir a eu lieu.
La maison France est entre les mains de Nicolas Sarkozy élu par 53 % des Français.
Je fais partie des 17 millions de Français qui ont donné leurs suffrages à Ségolène Royal. J’ai choisi d’en faire partie parce que je veux une France forte et juste, une France qui rassemble, une France apaisée.
Nous n’avons pas été suffisamment entendus. Et pourtant, c’est vrai : le nouveau Président de la République affiche des intentions inquiétantes pour notre pays.
La mise en place d’une France de compétition va inévitablement creuser les inégalités, les suspicions jetées sur une partie de la population vont diviser le pays, la compassion va remplacer la vraie solidarité, bref la France devient ultralibérale.
Les élections législatives ont une importance capitale pour apporter un équilibre face à la concentration actuelle du pouvoir et garantir la cohésion du pays.
Pendant toute cette campagne, je démontrerai que la politique qui va être mise en place est bien celle de l’individualisation. Voici quelques exemples de ce que l'on peut entendre aujourd'hui dans la bouche de Nicolas Sarkozy:
- plus de logements : devenez propriétaires !
- protection sociale : assurez-vous vous-même !
- gagner plus : travaillez plus !
- réussite scolaire de vos enfants : choisissez l’école !
Voilà ce qui nous attend : une politique de régression sociale où l’Etat ne serait là que pour permettre la réussite de quelques uns.
A chacune de mes rencontres avec les habitants de la circonscription, je m’attache à expliquer que, si je suis élue, je porterai leurs préoccupations et leurs aspirations en proposant notamment :
- l’égalité devant la santé,
- l’accès à un logement de qualité,
- la réhabilitation du travail pour tous,
- une éducation pour tous et la réussite de chacun.
Pour l’avenir de notre pays, il faudra concilier le progrès économique avec les avancées sociales, la création de richesses et la réduction des inégalités.
La France a besoin de solutions, des solutions équilibrées. J'en reste persuadée. La France n'avait pas besoin d'idéologies, encore moins de l'idéologie de Nicolas Sarkozy. On a souvent dit que cette idéologie est "décomplexée". On a trop peu dit que, du fait même de ce caractère décomplexé, elle porte en elle les conflits "comme les nuées portent l’orage" (Jaurès).
Martelons le désormais :
Pour éviter un nettoyage au "kärcher idéologique", rééquilibrons les pouvoirs les 10 et 17 juin prochains !
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